Hello !
Depuis 3 mois, j’ai pris l’habitude de noter mes réflexions lors de mes collaborations, et audit clients. Je ne savais pas à quoi elles me serviraient. Je pense que j’ai commencé à en prendre pour m’améliorer moi-même.
Aujourd’hui, j’ai envie d’en faire un article complet, qui je l’espère vous aidera également.
Gérer un business et des équipes demandent une adaptation continue.
Personne n’est parfait, et personne ne peut prétendre avoir toutes les réponses.
Mais le partage de leçons et d’expériences peut permettre de s’améliorer.
Bonne lecture ! ❤️
Sommaire
- 1. Valoriser les « A-players »
- 2. Pression vs. Stress toxique
- 3. L’innovation vient du désaccord et de la diversité d’opinion
- 4. Une équipe performante et collaborative se pousse mutuellement à se dépasser
- 5. Nier le chaos ne résout pas le chaos
- 6. Privilégier les clients aux méthodes
- 7. Vos besoins sont aussi importants que ceux des autres
- 8. L’insatisfaction vous aide à vous débarrasser de ce que vous ne voulez pas
- Conclusion
1. Valoriser les « A-players »
Les « A-players » sont des personnes non seulement excellentes dans leur domaine, mais qui démontrent également une capacité exceptionnelle à stimuler la croissance et l’innovation autour d’eux.
Ce sont des éléments précieux pour l’entreprise car ils sont « Skin in the Game », c’est-à-dire qu’ils s’impliquent à 100% pour l’entreprise, qu’ils soient freelances ou salariés.
Ils sont souvent très engagés, motivés et créatifs, et leur impact est disproportionné sur les performances de leur équipe et de l’entreprise.
Ils sont moteurs du changement, car ils prennent des initiatives, proposent des solutions novatrices, et motivent leurs collaborateurs par leur exemple.
Aussi, il semble très logique de mettre en place une rémunération qui reflète la valeur apportée par ces élites. Pourtant dans les faits, j’ai vu des choses bien différentes.
Payer vos meilleurs éléments à hauteur de leur implication est aussi un excellent moyen de les garder et d’éviter qu’ils ne vous soient « volés » par la concurrence.
Dans le livre « La règle pas de règles », les dirigeants de Netflix expliquent qu’ils ont fait le choix de ne s’entourer que de performants.
Ils ont licencié toutes les personnes « moyennes » pour ne s’entourer que de performants motivés, après avoir fait un constat : La performance est virale.
Selon leur analyse, pour faire performer son entreprise, il vaut mieux une petite équipe de personnes talentueuses, qu’une équipe hétérogène en matière d’intelligence et de motivation.
Si vous avez une équipe composée de personnes performantes et collaboratives, elles se pousseront mutuellement à se dépasser.
Les meilleurs s’épanouiront davantage, iront plus vite et plus loin.
Et un travail déjà bon, sera projeté à un niveau encore supérieur.
À l’inverse, une équipe composée d’un ou 2 membres, simplement moyens ou peu motivés, sera en sous performance. Le membre moyen fait baisser l’efficacité de tout le groupe, en sapant l’énergie de tous, et réduisant le QI global de l’équipe.
Ils ont constaté qu’accepter la médiocrité, même en petit nombre, c’était multiplier le problème.
Ils ont appelé ça : la densité de talents.
Si la méthode peut être débattue car plutôt radicale, ils expliquent qu’ils ont fait en sorte de conserver leurs talents en leur donnant des rémunérations justes et un travail stimulant. Et que grâce à cela, ils ont multiplié leurs résultats.
2. Pression vs. Stress toxique
Dans un environnement professionnel, la pression et le stress sont souvent confondus, mais leurs effets sur la performance et le bien-être des employés sont radicalement différents.
La pression est perçue comme un moteur de performance, un élément motivant qui pousse les individus à se surpasser et à atteindre des objectifs ambitieux. Elle est généralement liée à des défis et objectifs clairement définis et à des attentes réalistes, offrant un sentiment d’accomplissement une fois les objectifs atteints.
Je vous partage le lien de l’excellent post du Dr Fanny Nusbaum sur le sujet.
Elle y parle des bienfaits du « stress ».
Personnellement, j’aurais remplacé le terme « stress » par « pression », car les athlètes de hauts niveau vous le diront : rien n’est plus stimulant que la pression.
En revanche, le stress devient toxique lorsque les demandes excèdent de manière chronique les capacités d’une personne à y répondre.
Il est souvent le résultat de délais irréalistes, de manque de ressources, ou de directives contradictoires, conduisant à l’épuisement professionnel et à une baisse de productivité.
Pour que la pression reste un catalyseur positif et ne dégénère pas en stress toxique, les managers et dirigeants doivent adopter des approches de gestion proactive :
- Clarification des objectifs et des attentes : s’assurer que chaque membre de l’équipe comprend clairement ce qui est attendu de lui et dispose des ressources nécessaires pour accomplir ses tâches.
- Communication ouverte : Encourager les feedbacks fréquents, où les employés peuvent exprimer librement leurs préoccupations ou demander de l’aide sans crainte de répercussions.
- Équilibre travail-vie personnelle : Promouvoir un équilibre sain, des horaires flexibles ou la possibilité de télétravail, pour aider les employés à gérer la pression sans sacrifier leur bien-être personnel.
- Un respect mutuel et de la reconnaissance : Respecter le travail de chacun, les forces, les faiblesses et être reconnaissant face au travail fourni.
3. L’innovation vient du désaccord et de la diversité d’opinion
Pour qu’une entreprise innove, il est important d’encourager le désaccord.
Une culture de la parole ouverte permet aux collaborateurs de se sentir en sécurité lorsqu’ils expriment des idées divergentes ou des critiques constructives.
Cela mène à des discussions plus riches et à des solutions plus créatives.
La diversité d’opinions, issue de différentes expériences, formations, et perspectives, est un réservoir d’innovation. Chaque point de vue peut révéler des angles morts dans les projets ou proposer des solutions inattendues à des problèmes.
Promouvoir l’initiative personnelle est également essentiel pour stimuler l’innovation. Cela peut être réalisé par des systèmes de récompenses qui reconnaissent non seulement les réussites mais aussi les efforts d’innovation, même quand ils ne mènent pas immédiatement à des résultats fructueux.
À l’inverse, si les collaborateurs sont systématiquement critiqués lors de la prise d’initiative, ils finiront par s’éteindre, et par perdre leur motivation et leur implication.
4. Une équipe performante et collaborative se pousse mutuellement à se dépasser
Les équipes performantes se distinguent non seulement par leur capacité à atteindre et dépasser les objectifs fixés, mais également par la manière dont elles interagissent et collaborent.
Ces équipes se caractérisent par une forte cohésion, un engagement commun envers la mission de l’entreprise, et un respect mutuel qui transcende les simples relations professionnelles.
L’entraide, la communication transparente, et la responsabilité partagée sont des piliers qui soutiennent leur succès.
Dans ces environnements, chaque membre se sent valorisé et comprend clairement comment sa contribution s’inscrit dans le tableau général de l’entreprise.
Favoriser un esprit de collaboration tout en maintenant une compétition saine au sein d’une équipe peut sembler paradoxal, mais ces deux éléments peuvent coexister et se renforcer mutuellement.
5. Nier le chaos ne résout pas le chaos
Dans le business, le chaos est inévitable, surtout dans les phases de croissance rapide ou de changement significatif.
Au lieu de le nier ou de tenter de l’éliminer complètement, il est plus intéressant de reconnaitre que certains degrés de désordre peuvent être catalyseurs de changement et d’innovation. Accepter le chaos comme une partie intégrante du processus de développement permet à une entreprise de rester agile et réceptive aux imprévus.
La clé pour gérer efficacement le chaos est de mettre en place des systèmes qui peuvent le canaliser vers des résultats productifs.
Cela inclut l’établissement de priorités claires, la mise en œuvre de processus de gestion de crise, et le développement d’une certaine flexibilité et la résilience.
Par exemple, des outils de gestion de projet ou les méthodes Agile peuvent aider les équipes à gérer des tâches complexes en les décomposant en composants plus petits et plus gérables, permettant ainsi un ajustement rapide aux conditions changeantes.
6. Privilégier les clients aux méthodes
Trop souvent, les entreprises se concentrent sur l’imitation des concurrents qui semblent réussir, sans vraiment comprendre les besoins uniques et les désirs de leurs propres clients. Pourtant, s’engager directement avec les clients pour découvrir ce qu’ils apprécient permet d’obtenir des insights inestimables.
L’engagement client doit aller au-delà des enquêtes et des hypothèses.
Je recommande de vous engager dans de véritables conversations et de construire des relations à long terme.
Des techniques utiles incluent le développement de communautés, l’utilisation des réseaux sociaux mais également des rencontres et des échanges en tête à tête pour écouter activement vos clients.
Une fois que les besoins et désirs des clients sont compris, il est impératif de traduire ces découvertes en actions concrètes. Ca peut être l’adaptation de produits existants, le développement de nouveaux services, ou même la refonte complète des processus.
7. Vos besoins sont aussi importants que ceux des autres
Dans le leadership comme dans la gestion de projet, il est important de reconnaître que vous ne pouvez pas toujours plaire à tout le monde sans compromettre votre propre santé et bien-être.
C’est un point sur lequel je travaille depuis plusieurs mois avec mon coach, Thomas Gibot, car j’avais jusqu’ici tendance à être trop gentille, et à éviter le conflit au maximum.
Le problème, c’est que lorsque les limites ne sont pas posées, le clash devient inévitable.
Dire non, est non seulement un droit mais une nécessité pour maintenir un équilibre personnel et professionnel sain.
Cela peut signifier refuser une demande qui surchargerait votre emploi du temps, ou affirmer votre désaccord face à une décision de dernière minute, ou encore définir des limites claires pour éviter l’épuisement.
Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire.
Fixer des limites efficaces requiert de la clarté dans la communication et la fermeté dans l’exécution.
Une méthode consiste à être transparent sur vos capacités et disponibilités lors de l’assignation de nouvelles tâches. Vous pouvez aussi expliquer simplement les raisons de vos décisions peut aider les autres à comprendre vos limites sans ressentir de rejet.
Enfin, accordez-vous des périodes de déconnexion : Coupez les réseaux sociaux, les emails , les Whatsapp. ou les appels pour préserver votre bien-être mental.
Si vos clients ou collaborateurs ne comprennent pas ces limites, alors il est peut-être temps d’arrêter la collaboration.
8. L’insatisfaction vous aide à vous débarrasser de ce que vous ne voulez pas
L’insatisfaction est un puissant moteur de changement.
C’est un signal qui vous permet de prendre conscience et de modifier certains aspects de votre vie professionnelle.
Si certaines tâches, responsabilités ou même relations ne sont plus en phase avec vos valeurs ou objectifs, avoir le courage de les laisser partir est essentiel.
Cela libère non seulement des ressources mais ouvre également l’espace nécessaire pour accueillir de nouvelles opportunités plus alignées avec vos aspirations.
L’insatisfaction ne doit pas être vue uniquement comme un signe négatif; elle peut aussi être un indicateur utile pour le besoin de croissance et d’innovation.
Évaluer régulièrement ce qui fonctionne ou non dans votre rôle actuel vous aidera à identifier les domaines qui nécessitent des ajustements ou des améliorations.
Agir sur ces sentiments d’insatisfaction vous mènera à des découvertes et des succès qui auraient été impossibles si vous étiez resté dans votre situation actuelle.
Conclusion
La gestion des équipes et d’un business va bien au-delà de la simple supervision des tâches et de la performance. Elle exige une compréhension nuancée des dynamiques humaines et une capacité à créer un environnement où la motivation, l’innovation, et le bien-être personnel sont en équilibre.
J’espère que ces notes vous encourageront à examiner et à améliorer vos propres pratiques. Gérer une entreprise demande de se remettre en question, d’apprendre et de s’adapter, chaque pas pris avec intention est un pas vers la réalisation de vos aspirations les plus élevées.