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Pourquoi fermer une entreprise qui marche ?

Pourquoi fermer une entreprise qui marche ?

J’avais souvent voulu fermer mon entreprise.
J’aurais dû le faire plus tôt.
Quel entrepreneur n’a jamais envisagé de fermer sur un coup de tête ? Entreprendre, c’est difficile, personne ne vous dira le contraire.
Mais quand on est rentable, on ne ferme pas.

Personne ne te donne jamais cette permission.
Tant que tu brilles, tu es « ambitieuse ».
Le jour où tu questionnes le modèle, tu deviens « instable ».

J’avais commencé créative et graphiste, et je finissais assistante, sous couvert du joli nom de « Bras droit ». À rappeler à mon client ce qu’il devait faire dans sa journée, à rédiger des mails creux, à closer pour d’autres.
Un « What The Fuck » permanent.
Mais je continuais, parce que j’attendais encore le jour où ça paierait. Le jour où j’aurais trouvé la bonne formule pour un business model aligné ET rentable.

J’étais mon business.
Donc l’arrêter, c’était presque mourir.

Pourtant, le jour où j’ai pris cette décision, il ne s’est rien passé de spectaculaire.
Juste une question angoissante :

Qui suis-je si je ne suis plus celle qui entreprend ?
 

Ce qu’on ne dit pas sur l’idée de “réussir”

Quand on est indépendant, on ne vend pas une offre, on vend une version marketée de soi. C’est la logique néolibérale poussée jusqu’à l’absurde : ton corps, ton temps, ton image deviennent ta marchandise.

On croit qu’on gère son business, mais en réalité, c’est lui qui nous tient.

Et il y a une honte dont on ne parle pas. Celle d’être de l’entre-deux : pas assez rentable pour se glorifier, mais trop rentable pour se plaindre. Tu n’as pas fait faillite, mais tu n’as plus envie. Et ça, tu n’as pas le droit de le dire.

Ce n’est pas qu’on ne veut pas s’arrêter, c’est qu’on ne se l’autorise pas.
Parce qu’on a appris à mériter et à tenir.
Or ce conditionnement, personne ne vient le briser à notre place.

Dire stop, c’est risquer de se décevoir.
C’est ça, le vrai prix.
Pas le regard des autres.
On reste fidèle à une image dépassée de soi. Celle de la fille courageuse, celle qui ne renonce pas parce qu’elle vient d’en bas. On sait trop ce que ça a coûté pour en arriver là. Alors on serre les dents et on continue.


Fermer avant la chute

Je m’étais promis d’arrêter avant d’être aigrie.

On m’a souvent parlé des 4D pour ceux qui attendaient trop longtemps : Dépôt de bilan, dépression, divorce, décès.

Ce n’est pas un mythe, c’est la trajectoire de milliers d’entrepreneurs en France. Je m’étais jurée de ne pas attendre ça. De ne pas m’acharner pour ne pas finir aigrie ou en morceaux.

Je suis fière d’avoir anticipé cette décision et d’avoir su la prendre quand j’avais le choix. Je me suis offert ce luxe : un mari salarié, un matelas de trésorerie, du temps, un cadre.

On parle des reconversions comme d’un choix, mais pour beaucoup ça n’en est pas un. La plupart des entrepreneurs arrêtent trop tard, au pied du mur, endettés, épuisés, sans plan B. Je ne leur jette pas la pierre, renoncer, c’est probablement la chose la plus difficile à faire quand ton identité entière repose sur ce que tu as construit.

J’ai été marraine à 60 000 rebonds, une association qui aide les entrepreneurs ayant fait faillite à rebondir professionnellement en les accompagnant gratuitement dans leur reconstruction personnelle et la création d’un nouveau projet, et j’ai pu constater par moi-même… Je l’ai observé, chez les hommes et chez les femmes, peut-être plus encore : un regard éteint, plus de flamme. Elles qui ont tout donné, tout sacrifié, et qui, à 45 ans ou plus, se retrouvent dans une précarité inouïe, sans droits, sans réseau, sans visibilité sur la suite. Le marché n’en veut plus.

Alors si je peux transmettre une chose ici, c’est celle-là : Gardez-vous un an de trésorerie. Deux si possible, pour pouvoir vous arrêter sans vous écraser.
C’est votre allocation chômage.

C’est une responsabilité : sans marge, l’entrepreneur entre en détresse différée.

Ce qu’on perd. Ce qu’on gagne.

Mon hiver s’est structuré en trois mouvements :

  1. D’abord, la plainte.
    Victimisation. Déprime. Colère. Une douleur qui révèle à quel point on ne se sent plus à sa place. On ne se ment plus à soi-même, mais on ne sait pas quoi faire.
  2. Ensuite, l’analyse froide.
    Un SWOT de moi-même : forces, faiblesses, opportunités, menaces.
    Comme si je pouvais restructurer mon chaos intérieur à coups de stratégie.
  3. Enfin, la projection.
    Une semaine idéale. Des listes de ce que je veux, ce que je ne veux plus. Des visualisations, des mantras.

J’ai voulu contrôler la chute, la rendre utile. Mais on ne nous prépare pas à ça.
Les livres de développement personnel parlent de « rebondir », de « réaligner tes chakras business ». Mais quand tu viens de supprimer ton identité, tu n’as pas besoin de réalignement, tu as besoin d’errance.

Il faut accepter d’être une femme au milieu d’hypothèses.

Dans Mange, Prie, Aime, Elizabeth Gilbert raconte qu’après sa séparation, elle a passé des mois à ne rien faire d’utile. Elle a voyagé, pleuré, marché, dormi, médité, écrit. C’est une forme de quête.

Quand on a passé dix ans à courir, planifier, produire, il faut réapprendre à ne rien faire. Ni produire, ni publier, ni performer. Boire simplement une tasse de thé devient culpabilisant, comme s’il fallait mériter de s’asseoir.

Certes, tu perds un titre.

L’appartenance à une caste :
celle des indépendants « qui ont réussi à se créer leur vie ».

Tu perds le pseudo-prestige qui va avec le fait d’être ton propre patron.
Tu perds aussi le statut, les likes sur ton 
« parcours inspirant ».
Tu abandonnes tes certitudes, comme celle de croire que tu es une femme forte, qui gère.

Et ça fait mal.

Mais tu as désormais la liberté de tourner le dos à une culture qui glorifie la performance, la surproductivité, la stratégie, la viralité.
Plus besoin de vendre. de s’afficher. de monétiser.

Tu retrouves une forme de pouvoir et de liberté.
Tu peux te demander : Qu’est-ce que je veux créer ? transmettre ? ressentir ?
Tu gagnes un champ des possibles : Et maintenant ?


Entreprendre, un eldorado. Vraiment ?

On valorise l’indépendance comme LA voie de liberté.

Tous entrepreneurs, libres et potentiellement millionnaires. 

Vraiment ?

La réalité est plus violente.

  • Combien d’indépendants gagnent moins qu’un SMIC ?
  • Combien vivent sous perfusion de l’allocation chômage ?
  • Combien s’épuisent à chercher un équilibre qui ne vient jamais ?
  • Combien cartonnent en surface et s’écroulent en coulisses ?
  • Combien restent, alors qu’ils n’en ont plus envie, juste parce qu’ils ont peur du vide ?

Le vide, c’est effrayant.
Mais rester pour de mauvaises raisons, c’est un lent abandon de soi.

Être indépendante aujourd’hui, c’est jouer un rôle d’autant plus piégeant qu’il est libre.
Tu choisis tout, sauf de t’arrêter.
Tu es forte, donc tu tiens.
Tu es libre , donc tu n’as pas le droit de te plaindre.
Tu es visible , donc tu dois briller.

Et quand tu sens que tu trahis quelque chose de toi à force de tenir ?
Tu n’as ni les mots, ni les modèles.
Tu n’as même plus l’espace mental pour envisager que partir pourrait être un acte de respect personnel.

Mais tu retrouves ta puissance : celle de décider.


De l’entrepreneuriat au salariat : un chemin encore honteux

Quand j’ai pris ma décision, j’ai eu du mal à trouver des témoignages similaires.
On entend surtout : “J’ai quitté mon CDI pour vivre de ma passion.”
Mais l’inverse ? Très peu.
Comme si c’était une régression, un aveu d’échec.

Et pourtant, j’ai fini par trouver quelques ressources, comme ce podcast :
Retour au salariat après l’entrepreneuriat

Tout le monde ne rêve pas d’être entrepreneur et de jouer les stars sur les réseaux sociaux

Fermer une entreprise rentable, c’est refuser une fiction :
Celle qui prétend qu’entreprendre, c’est être libre.
Celle qui dénigre les CDI, et glorifie la prise de risque.

Ce qu’on devrait glorifier, ce n’est pas l’indépendance en soi, c’est la capacité à choisir. La liberté de bifurquer. 

L’autorisation de se dire : « Ce chemin-là m’a construite. Mais il ne me définit plus. »

Fermer une entreprise rentable dans mon cas, c’est cesser de me trahir.
C’est ne plus me forcer à briller, à produire, à « réussir » dans un modèle qui ne me correspond plus. C’est dire : Je ne veux plus jouer à ce jeu-là.
Ce jour-là, ce n’est pas juste un client que j’ai quitté.
C’est un système où la loyauté féminine n’est jamais perçue comme de la compétence, juste comme une ressource à exploiter tant qu’elle se tait.
J’ai cessé de me taire.

Je n’ai plus jamais été la même, et c’est tant mieux.

On m’a longtemps félicitée pour ma loyauté, ma fiabilité, ma capacité à tout supporter sans rien réclamer.
J’étais le bras droit idéal : rentable, efficace, silencieuse.
La femme soutien.
Celle qui ne dérange jamais, et qui assure dans l’ombre.

Je croyais que le respect viendrait en retour. Il ne venait pas.
J’étais utile, pas reconnue.
Nécessaire, mais remplaçable.

Et puis j’ai lu Silvia Federici.

Elle écrit que le capitalisme s’est construit sur le travail invisible des femmes.
Pas seulement les tâches ménagères, mais aussi le soin, l’écoute, la charge mentale, la diplomatie émotionnelle.

Tout ce qu’on fait sans compter, sans bruit, sans retour.
Tout ce qu’on nous fait passer pour naturel, quand c’est du taf.

Tant que je servais la machine, j’étais valorisée.
Mais pas en tant que personne : en tant que fonction.

Alors j’ai décidé d’arrêter.
D’arrêter de tenir les murs pour les autres.
De chercher à mériter l’attention par la discrétion.
De me contenter d’être un pilier sans voix.

Aujourd’hui, je parle, j’écris, j’enseigne et je transmets ce que j’ai compris.
Et je suis fière de ce rôle parce que je ne veux plus que ma fille, ou leurs filles, s’excusent d’être visibles.

Et si la véritable audace, c’était de refuser la glorification du sacrifice ?

Manifeste pour ceux qui doutent

Manifeste pour ceux qui doutent

Quand j’étais petite, les adultes me posaient une question simple, en apparence :
« Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grande ? »

J’avais 8 ans. Et déjà le vertige.
Je devais choisir une peau. Une réponse. Maîtresse, dessinatrice, journaliste… Peu importait, tant que la réaction était : « C’est bien, ma chérie ».

J’ai vite compris le deal : il existait une bonne réponse.
Celle qui valait sourires, amour, estime, validation.
C’était ma première leçon de branding existentiel.

Et j’étais persuadée que si je ne trouvais pas cette fameuse bonne réponse, j’allais rater quelque chose d’immense, peut-être ma raison d’être.


Quand la mission de vie devient un piège

20 ans plus tard, la question revient.
Déguisée en mantra LinkedIn :
« Trouve ta mission de vie. Ton ikigaï. Ton why. »

Tout comme l’injonction à entreprendre pour se réaliser.
On y croit.
On espère un cap, une utilité héroïque, un frisson de légitimité.
On s’imagine que l’univers, un matin, nous enverra notre raison d’être, prête à l’emploi. Mais pour beaucoup, ce colis n’arrive jamais.

Au départ, c’est noble : on veut aider, contribuer, prouver qu’on est quelqu’un de bien.
Et puis, ça dérape.

Le feed clignote, les taglines hurlent : « J’aide X à faire Y pour Z résultat ».
Les doutes ? On les dissout en investissant dans un bootcamp à 12 000 €.
Les victoires et les échecs ? On les raconte pour nourrir l’algorithme.

Ce n’est plus du sens. C’est du business.

Tu n’es plus une personne : tu es une promesse.
Une mini-marque en quête d’audience, avec storytelling intégré.

Et plus tu doutes, plus le système te propose des modèles à coups de funnels, de slogans, de certitudes recyclées:

  • Des coachs qui vendent leur éveil comme une franchise.

  • Des indépendants brillants sur le papier… vides à l’intérieur.

  • Des gourous fatigués qui cherchent encore. Comme toi et moi.


Ce n’est pas toi, c’est le système

Tout le monde court après un sens.
Tout le monde se copie.
Tout le monde cherche une issue à son job alimentaire.

Dans les faits ?
➡ Tu te formes.
➡ Tu t’épuises.
➡ Tu scrolles.
➡ Tu compares.
➡ Tu culpabilises : d’être tropen retardpas assez entrepreneurtrop salarié.

Et tu penses que le problème, c’est toi.
Mais le problème, c’est l’équation.

On t’a fait croire qu’il fallait transformer ton doute en offre, ta douleur en storytelling, ton quotidien en slogan.
Tu t’es retrouvé à gérer une marque personnelle bricolée à coups de mots-clés, de causes recyclées, d’images léchées.

Et tu t’étouffes avec l’étiquette.

Et si tu te foutais la paix ?

Et si tu acceptais d’être un brouillon perpétuel ?

Ce que j’aurais aimé entendre

Tu n’es pas en retard.
Tu n’as rien raté.
Tu n’as rien à prouver, ni aux autres, ni à toi-même.
Tu peux t’arrêter là aujourd’hui, et c’est ok.
Tu n’es pas censé « vendre ton pourquoi. »
Tu n’as pas besoin de sauver le monde pour mériter ta journée.

Pas besoin de slogan, de plus de chiffres, de grande vision.

La mission est souvent un piège.
S’en libérer, c’est parfois choisir autre chose : le calme, l’isolement, une forme de paix.


Et si on arrêtait de crier ?

Le mois dernier, j’ai passé 2 semaines dans une école maternelle pour un stage d’observation.

Et j’ai vu, pas avec mes yeux d’adulte en quête de sens, mais avec mes yeux d’humain.
Des tout-petits. Une enseignante en fin de carrière. Une présence. Un travail bien fait.

Pas de storytelling, de pitch, de stratégie.
Elle ne levait pas les yeux pour vérifier si quelqu’un regardait.
Elle n’avait pas besoin de liker sa journée.

Et les enfants lui rendaient tout : des regards, des câlins, des progrès.
C’était suffisant.

Alors, j’ai vu l’absurdité de notre monde d’indépendants :

  • Le bruit.

  • Le besoin de se positionner.

  • L’obsession de l’alignement.

  • La fatigue d’expliquer pourquoi ce qu’on fait est “extraordinaire”.

Si tu veux des clients, ne fais pas plus de bruit.
Laisse le spectaculaire aux autres.
Montre ton travail. Sois bon et régulier.
Joue long terme.

Tu n’as pas à te brander pour être plus visible.

J’arrête. et c’est une bonne nouvelle

J’arrête. et c’est une bonne nouvelle

Septembre 2024

La France compte alors 1,1 million de nouvelles entreprises dans l’année – record national, 6 % de plus qu’en 2023.

Moi, je compte mes larmes.

Chaque rentrée, je repartais à 100 km/h ; cette fois, je m’écroule.
Impossible de travailler.
J’angoisse.
Je suis en colère.
Je me sens vide.
Et je n’arrive plus à faire semblant.

Je ne veux plus être graphiste. Marketeuse. Online Business Manager.
Je ne veux plus publier sur LinkedIn.
Je ne veux plus faire semblant.
Je veux disparaître.

J’ai explosé en vol.

Si vous aussi, vous ressentez ça parfois — ce vide — sachez que ce n’est pas une faiblesse. C’est le signe que vous n’êtes plus aligné et que quelque chose de nouveau veut naître.

L’évangile du hustle : autel et sacrifice

10 ans d’entrepreneuriat, + de 100 000 € de chiffre d’affaires annuel, 10 000 € de bénéfices nets en moyenne, 3 semaines de congés par an.

À l’extérieur : succès.
À l’intérieur : 88 % des entrepreneurs déclarent s’être déjà sentis émotionnellement épuisés ; un quart, chaque semaine.

Je suis dans la statistique.

Je brade mes prix, je travaille 80 heures, j’accepte d’être taxée par l’URSSAF, je relance gentiment les impayés, j’en fais toujours plus pour espérer un simple « merci », j’accepte les “briefs d’urgence” du dimanche.

Toujours “pas assez”, jamais “assez bien”.

J’aurais dû être mère, femme.
J’aurais dû avoir des loisirs, profiter de mes enfants, de mon mari, de ma vie.
Mais non.
J’ai littéralement effacé mes autres statuts pour vivre celui de l’entrepreneuse.

Les années passent vite quand on se trahit.


Arrêter de céder et dire non

Un matin, le mot STOP s’impose, en majuscules insolentes.

  • Stop aux clients.
  • Stop à LinkedIn et ses comparaisons.
  • Stop aux substituts d’anxiolytiques socialement acceptés : alcool, sucre, likes, vapote.

Je me retire en moi-même.
Silence.

Et dans ce silence, devinez quoi ? On s’entend enfin respirer.
Ce que j’ai entendu dans le silence, ce n’était pas du vide.
C’était la première note d’une partition que je n’avais jamais pris le temps d’écouter.

  • J’ai médité.
  • J’ai écrit.
  • J’ai pleuré.
  • Mais surtout, j’ai cessé de me fuir.

Je découvre qu’entreprendre était un miroir grossissant : j’y ai vu mes fêlures se multiplier. Mais les éclats de verre servent aussi à réfléchir la lumière.

Si vous vous sentez perdue : ne cherchez pas la solution. Cherchez l’écoute.Le reste suivra.

Le regard des autres : le prix de la bifurcation

Rares sont les personnes qui applaudissent ma “courageuse reconversion”…
Pour la plupart, c’est : « oh ! » puis… silences gênés, sourcils froncés.

Certains vous regardent avec pitié, pensant que vous êtes folle, en burn-out, ou que vous avez planté votre boîte ! (Ah ah ! S’ils connaissaient mon dernier bilan…)

D’autres disent vous soutenir, être votre pote, mais espèrent vous voir changer d’avis. Et à chaque fois que vous évoquez votre nouvelle vie, ils se moquent de vous.

D’autres encore vous questionnent “Tu deviens quoi ?”, puis s’évaporent.
Vous n’êtes plus le miroir qu’ils avaient projeté sur vous .

La plupart ne se souvient déjà plus de votre existence.

Le regard des autres, c’est le mur que beaucoup n’osent pas franchir. On vous aime tant que vous jouez le rôle prévu.Dès que vous bifurquez, vous devenez une menace.Mais la vraie question, c’est :  À quel prix voulez-vous être aimé ?À quel prix voulez-vous rester à votre place ?

Revenir à l’essentiel : présence, transmission, sens

Je renais cellule après cellule.
Et je savoure.

Je lis Ernaux pour la mémoire collective.
Sartre pour la responsabilité.
Bergson pour l’élan vital.
Hugo pour l’immensité.

Je marche, j’écris, je ris aux éclats.
J’apprends à mes enfants que la réussite se mesure en sérénité et en moments de joie, pas en chiffres accumulés sur le compte en banque.

Devenir prof, pour moi, ce n’est pas reculer.
C’est entreprendre autrement : investir dans l’esprit de l’autre, capitaliser en curiosité, et distribuer des dividendes de confiance.

Et oui ! Je sais.
Ce sera difficile ! Surtout en France. Surtout en ce moment.
Et non ! Je ne suis pas sure de mon choix.
« Ce que je sais c’est que je ne sais rien.»

Mais, comme le disait Mandela :

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »

Et j’ai décidé de la prendre en main.


Pour vous qui lisez…

Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, j’ai juste envie de vous partager ceci :

Bifurquer, c’est foutre le bordel mais c’est surtout s’honorer

Mon « STOP » a dérangé tout le monde : clients, partenaires, abonnés, pseudo-amis, prospects, algorithme.

Normal, cela revient à dire :

« Je viens de changer les règles du jeu en plein tour de table. »

Dans L’Être et le Néant, Sartre décrit le garçon de café qui “joue au garçon de café”, incarnant son rôle à la perfection au point d’en devenir caricatural — comme s’il n’était rien d’autre que ça. Un statut figé. Un masque social qui l’empêche d’être libre.

J’ai longtemps été ce rôle.
L’entrepreneuse idéale.
La performeuse parfaite.
La fille qui coche toutes les cases.

Abandonner ce statut, c’est faire trembler le décor.
Mais c’est aussi redevenir actrice de sa propre pièce.
En fait, je récupère mes points de vie.

On peut perdre sa notoriété mais gagner sa peau

J’ai troqué la popularité LinkedIn contre des heures de clarté.
Ma nouvelle bourse s’appelle : vitalité.

Évaluez vos investissements : Qu’est-ce qui vous rapporte une satisfaction immédiate, mais qui vous pénalisera sur le long terme en santé ? Qu’est-ce qui vous rapporte une satisfaction décalée, mais qui vous sera bénéfique sur le long terme ?Si un actif vous siphonne les deux (satisfaction et santé), vendez-le vite.

Créez votre contre-communauté

Les gens qui paniquent quand vous changez ne sont pas méchants.
Ils sont juste des miroirs fissurés.

Entourez-vous de personnes qui trouvent votre « folie » normale : c’est votre comité de soutien. Et si vous ne les trouvez pas, créez votre propre média, newsletters, blog, un podcast, ils finiront par se montrer.


La prochaine fois que la vie vous gifle, souvenez-vous :

  • C’est OK de dire non sans se justifier.
  • C’est OK de quitter la scène et d’écrire la suite dans l’ombre.
  • C’est OK d’arrêter de prouver et de commencer à être.

« Est-ce que je me trahis ou je me construis ? » Si la réponse pique, je vous invite à suivre mon parcours du combattant vers une nouvelle vie.

Conclusion

Bonjour.

Je ne sais pas trop comment vous avez atterri ici.
Peut-être faisiez-vous partie des abonnés d’il y a quelques mois ?
Peut-être un mot-clé, un hasard d’algorithme, une insomnie ?

Peu importe : bienvenue dans la zone de turbulences.

Je n’ai plus envie de faire des storytimes exhibitionnistes, mais j’ai compris qu’on avançait mieux quand on partage l’histoire, même froissée.

Alors oui, vous lirez ici des fragments personnels.
Pas pour nourrir la curiosité.
Mais pour éclairer les bifurcations..

Ici, je parle travail, posture, éducation, silence, fatigue, renaissance…
Tout ce qui gratte sous le vernis.

Si vous cherchez un manuel de réussite, passez votre chemin.
Mais si vous aimez les retours d’expérience francs, parfois bancals, toujours sincères, abonnez-vous.

On avance ensemble.
Parfois dans le brouillard, parfois à découvert.
Mais toujours dans le vrai.

Interviews

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Découvrez les coulisses de mon Parcours de solopreneure : podcasts et interviews

Bienvenue sur ma page dédiée à mes podcasts et interviews !

Ici, je partage avec vous les coulisses de mon parcours de solopreneure, mes apprentissages, mes réussites, mes défis, et bien plus encore. Si vous êtes curieux de savoir comment je concilie vie professionnelle et vie de maman, comment j’ai opéré un virage business significatif, et comment je gère mes finances en tant que solopreneure, vous êtes au bon endroit. À travers ces podcasts et interviews, j’espère inspirer, éduquer et offrir un soutien à tous ceux qui, comme moi, se lancent dans l’aventure du solopreneuriat.

Le solopreneuriat : Une aventure passionnante

Le solopreneuriat est une aventure unique et passionnante. Être solopreneure signifie gérer tous les aspects de son entreprise seule, de la création de produits ou services à la gestion financière, en passant par le marketing et la relation client. C’est une expérience enrichissante mais aussi exigeante, qui demande une grande polyvalence et une forte capacité d’adaptation.

Dans ces podcasts, je partage mes expériences et mes stratégies pour naviguer dans ce monde complexe. Que vous soyez déjà solopreneure ou que vous envisagiez de le devenir, vous trouverez des conseils pratiques et des témoignages inspirants pour vous aider à avancer dans votre parcours.

Les coulisses de mon parcours

Chaque solopreneure a une histoire unique, et la mienne est marquée par des moments de doute, des réussites, et des apprentissages constants. Dans mes podcasts, je lève le voile sur les coulisses de mon quotidien : les défis que j’ai rencontrés, les échecs qui m’ont fait grandir, et les succès qui m’ont motivée à continuer.

Je parle également des moments plus personnels, comme la conciliation entre ma vie professionnelle et ma vie de maman. Être entrepreneure et mère est un équilibre délicat à trouver, et je partage mes astuces pour jongler entre ces deux rôles sans sacrifier ni l’un ni l’autre.

Apprendre de ses échecs

L’échec fait partie intégrante du parcours de tout entrepreneur. Plutôt que de le voir comme une fin en soi, j’ai appris à considérer chaque échec comme une opportunité d’apprentissage. Dans mes podcasts, je raconte mes propres échecs et les leçons que j’en ai tirées. Mon objectif est de montrer que l’échec n’est pas une fatalité, mais une étape nécessaire vers le succès.

Je partage des histoires concrètes et des exemples précis de situations où j’ai dû faire face à des obstacles. Ces témoignages vous permettront de comprendre que, quel que soit le défi auquel vous êtes confronté, il est possible de rebondir et de continuer à avancer.

La gestion de l’argent : Une compétence clé

La gestion financière est un aspect crucial du solopreneuriat. Savoir gérer ses finances personnelles et professionnelles est essentiel pour assurer la pérennité de son entreprise. Dans mes podcasts, je vous dévoile mes stratégies pour une gestion financière saine et efficace.

Je parle de l’importance de la planification financière, de la gestion des flux de trésorerie, et des outils que j’utilise pour suivre mes dépenses et mes revenus. Je donne également des conseils pour optimiser ses revenus, réduire ses coûts, et investir intelligemment pour développer son activité.

Mon parcours de maman solopreneure

Être maman et entrepreneure est un défi de taille. Comment trouver le temps pour tout faire ? Comment ne pas culpabiliser de ne pas passer assez de temps avec ses enfants ou de ne pas se consacrer entièrement à son entreprise ? Dans mes podcasts, je partage mes astuces pour réussir à concilier ces deux rôles sans trop de stress.

Je parle de l’importance de l’organisation, de la gestion du temps, et de la délégation. Je partage également des moments plus personnels, des anecdotes de ma vie de maman, et comment ces expériences enrichissent mon parcours professionnel.

Mon virage business

À un moment donné de mon parcours, j’ai ressenti le besoin d’opérer un virage business. Que ce soit pour m’adapter aux évolutions du marché, pour répondre à de nouvelles aspirations personnelles, ou pour relever de nouveaux défis, ce changement a été une étape cruciale dans mon développement en tant que solopreneure.

Dans ces podcasts, je raconte comment j’ai préparé et réalisé ce virage. Je partage les étapes clés, les décisions stratégiques, et les ajustements nécessaires pour réussir cette transition. Vous découvrirez comment j’ai su transformer ces changements en opportunités pour développer mon entreprise et atteindre de nouveaux objectifs.

Conseils pour les solopreneurs en herbe

Si vous êtes au début de votre aventure de solopreneure, ou si vous cherchez à améliorer votre activité actuelle, mes podcasts regorgent de conseils pratiques et de bonnes pratiques. Je couvre des sujets variés comme la gestion du temps, le marketing digital, la relation client, et bien plus encore.

Chaque épisode est conçu pour offrir des informations concrètes et applicables, basées sur mon expérience et mes connaissances accumulées au fil des années. Mon objectif est de vous fournir les outils et les ressources dont vous avez besoin pour réussir en tant que solopreneure.

Cette page de podcasts et d’interviews est plus qu’une simple collection de contenus ; c’est une fenêtre ouverte sur mon parcours de solopreneure et une invitation à découvrir les dessous de cette aventure passionnante. Que vous soyez déjà dans le monde de l’entrepreneuriat ou que vous envisagiez de vous lancer, j’espère que mes partages vous apporteront inspiration, conseils pratiques et soutien.

N’hésitez pas à explorer les différents épisodes, à vous abonner pour ne manquer aucune nouvelle publication, et à rejoindre la conversation. Ensemble, faisons du solopreneuriat une aventure enrichissante et épanouissante !

De Graphiste à Online Business Manager : Mon Parcours et Mes Conseils pour Réussir

De Graphiste à Online Business Manager : Mon Parcours et Mes Conseils pour Réussir

Je vous emmène à travers mon parcours professionnel, depuis mes débuts en tant que graphiste jusqu’à ma transformation en Online Business Manager (OBM). Ce voyage n’a pas été sans défis, mais chaque étape m’a permis d’acquérir des compétences essentielles et de découvrir ma véritable passion. Dans cet article, je partagerai également des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans ce métier en pleine expansion.

Mon parcours professionnel

Mon aventure professionnelle a commencé il y a plus de 20 ans dans le domaine de la communication. Pendant 10 ans, j’ai travaillé en tant que salariée, occupant divers postes tels que graphiste, web designer et assistante de directeur artistique. J’ai eu l’opportunité de collaborer avec des TPE, des PME et des grands comptes, incluant des marques prestigieuses comme Barilla, Aris, Vagran, et M6. Mon rôle consistait à créer des identités visuelles, des jaquettes de CD pour M6 Music, des catalogues et des packagings pour les 3 Suisses, entre autres.

La transition vers l’entrepreneuriat

En 2015, un licenciement économique a marqué un tournant décisif dans ma carrière. J’ai décidé de me lancer à mon compte, d’abord en tant que micro-entrepreneure. Rapidement, j’ai dépassé les seuils de chiffre d’affaires de l’époque, ce qui m’a contraint à passer en société. J’ai continué à travailler comme graphiste web designer, formée à WordPress, et j’ai atteint un chiffre d’affaires à six chiffres dès la première année.

La quête de nouvelles opportunités

Malgré ce succès, à partir de 2018-2019, j’ai commencé à m’ennuyer dans mon métier. J’avais fait le tour de ce que je pouvais accomplir en tant que graphiste. J’ai alors exploré d’autres possibilités, comme la création d’une agence, mais cette voie ne m’a pas convenu. Le Covid-19 a ensuite accéléré ma réflexion sur l’avenir de mon entreprise.

L’expérience du E-commerce

Pendant la pandémie, j’ai tenté de diversifier mes activités en lançant un business d’e-commerce avec mon mari, vendant des affiches créées par mes soins. Cependant, les défis logistiques et le manque de rentabilité nous ont conduits à fermer cette activité après trois ans.

Retour aux études et découverte du copywriting

Pour continuer à évoluer, j’ai repris un an d’études en marketing digital et innovation. J’ai également commencé à créer du contenu sur LinkedIn, formée par Valentine Soda, et j’ai atteint 25 000 abonnés. Ces nouvelles compétences m’ont permis de diversifier mes services et de me positionner comme consultante en communication stratégique.

La découverte du métier d’Online Business Manager

En accompagnant Thibault Louis, un créateur de contenu sur LinkedIn, dans la gestion de sa communauté et de ses projets, j’ai découvert le métier d’Online Business Manager. Ce rôle m’a permis d’allier mes compétences en gestion de projets, management d’équipes et stratégie business. J’ai ensuite suivi la formation OBM Elite de Samir et Céline pour structurer mes compétences.

Mes offres actuelles et mon futur en tant qu’OBM

Aujourd’hui, je propose trois offres principales :

  1. Accompagnement stratégique en one-on-one, incluant des audits et des plans d’action.
  2. Création de formations et de tunnels de vente, pour le lancement de formations en ligne.
  3. Services d’OBM, visant à gérer l’opérationnel et à accompagner les entreprises dans leur croissance.

Mon objectif est de me spécialiser entièrement dans le rôle d’Online Business Manager.

Conseils pour devenir un OBM Réussi

Pour ceux qui envisagent de devenir OBM, voici quelques conseils basés sur mon expérience :

  1. Développez une expertise en gestion de projets et management d’équipes.
  2. Soyez à l’aise avec les outils numériques et le marketing digital.
  3. Ayez une capacité d’organisation et de structuration.
  4. Cultivez des compétences en communication et en leadership.
  5. Trouvez une formation reconnue pour acquérir une méthode structurée.

Conclusion

Mon parcours de graphiste à Online Business Manager a été riche en apprentissages et en défis. Chaque étape m’a permis de me rapprocher de ma véritable passion : aider les entrepreneurs à structurer et à développer leur business. Si vous souhaitez vous lancer dans ce métier, n’hésitez pas à suivre ces conseils et à explorer les opportunités qui s’offrent à vous.

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Trouver un mentor : comment trouver un mentor pour entrepreneur ?

Trouver un mentor : comment trouver un mentor pour entrepreneur ?

Comme vous le savez très probablement, le parcours entrepreneurial est souvent semé d’embûches et de défis. Il demande non seulement de l’audace et de la persévérance, mais aussi une connaissance approfondie de divers aspects du business, de la gestion et du marché. Dans ce contexte, avoir un mentor peut représenter une aide précieuse. Ce guide explore les différentes étapes et stratégies pour trouver un mentor en tant qu’entrepreneur.

Pourquoi avoir un mentor est essentiel pour un entrepreneur ?

Trouver un mentor c’est bien plus que trouver un simple conseiller. Cette figure tutélaire incarne une expérience, une sagesse acquise à travers les années, et une source d’inspiration qui peut aider l’entrepreneur à grandir. Les raisons pour lesquelles il est fondamental de chercher et de trouver un mentor pour professionnel sont nombreuses, mais certaines d’entre elles ressortent particulièrement.

Tout d’abord, un bon mentorat permet d’éviter certaines erreurs courantes. L’entrepreneur débutant est souvent confronté à des situations qu’il n’a jamais rencontrées auparavant. Grâce à l’expérience de son mentor, il peut anticiper certains pièges et trouver des solutions aux problèmes auxquels il est confronté. Le mentor est une boussole dans ce parcours parfois chaotique.

Ensuite et comme pourra le faire en complément et / ou par la suite votre OBM, Online Business Manager, le mentor offre une perspective extérieure. C’est très important de pouvoir bénéficier de ce regard extérieur car il est (très) facile pour un entrepreneur de se laisser happer par son projet et de perdre de vue certains aspects importants. Trouver un mentor vous permettra ainsi de bénéficier d’une vision plus large, aidant ainsi à prendre du recul et à voir l’entreprise dans sa globalité. Cette approche permet de mieux identifier les points forts et les points faibles d’un projet.

Enfin, avoir un mentor pour un entrepreneur est aussi un bon moyen de s’ouvrir des portes. Les réseaux professionnels sont essentiels dans le monde des affaires. Grâce aux connexions de votre mentor, vous pourrez plus facilement accéder à de nouvelles opportunités, rencontrer des investisseurs, des clients ou encore des partenaires. Cela peut accélérer la croissance de votre entreprise de manière significative.

Où chercher un mentor : les lieux propices

Trouver un mentor ne se fait pas du jour au lendemain. Il est important de savoir où chercher et de se rendre disponible dans les milieux où les échanges fructueux peuvent avoir lieu. En effet, certains environnements sont plus propices que d’autres à la rencontre de mentors potentiels.

Les incubateurs d’entreprises par exemple sont des lieux privilégiés pour entrer en contact avec des mentors. Ces structures, dédiées aux jeunes pousses, offrent souvent des programmes d’accompagnement qui incluent du mentorat. Non seulement vous y rencontrerez des professionnels aguerris, mais vous bénéficierez aussi d’un cadre propice à l’échange et à l’apprentissage.

Les associations et clubs d’entreprises sont également une excellente option. De nombreux secteurs géographiques et / ou d’activités possèdent des regroupements de ce type où vous aurez l’occasion de rencontrer et d’échanger avec d’autres entrepreneurs, des dirigeants, des spécialistes de telle ou telle discipline… qui se réunissent régulièrement pour échanger sur leurs expériences. Participer à ces réunions ou à ces événements vous permet d’entrer en contact avec des personnalités possiblement influentes et dont certaines sont susceptibles de devenir vos mentors.

Enfin, les événements liés à l’entrepreneuriat, comme les salons, les conférences ou les ateliers, sont des occasions à ne pas manquer. Ces lieux favorisent le networking, et vous y rencontrerez des personnes qui partagent vos valeurs et vos ambitions. Cela peut être l’occasion d’échanger, de poser des questions et, qui sait, de trouver le mentor qui correspond à vos attentes.

Les qualités d’un bon mentor pour un entrepreneur

Tous les mentors ne présentent pas les mêmes qualités, mais il est essentiel de bien choisir la personne qui vous accompagnera dans votre parcours. Certaines qualités sont indispensables chez un mentor pour qu’il puisse réellement vous aider à avancer. Cela peut paraître évident mais il est toujours bon de le rappeler, pour un entrepreneur, un bon mentor doit posséder une solide expérience dans le domaine entrepreneurial. Il ne s’agit pas nécessairement de quelqu’un qui a réussi dans un secteur d’activité similaire au vôtre (même si cela peut être un plus à de nombreux égards), mais plutôt d’une personne qui a traversé différentes phases de la vie entrepreneuriale. Ses réussites, mais aussi ses échecs, lui ont permis d’acquérir une vision globale et nuancée des enjeux de l’entrepreneuriat. Il est important d’avoir conscience de cela avant de se lancer à la recherche de cette personne clé. Parce que oui, il s’agira bien pour vous d’une personne stratégique dans votre développement derrière le côté protéiforme de son rôle. C’est lui qui va vous aider dans le lancement de votre produit en ligne, qui va vous éviter de procrastiner quand vous pourriez y avoir tendance, qui va vous guider pour vous aider à mieux vous organiser au quotidien, etc.

Un mentor doit aussi être à l’écoute. Il n’est pas là pour vous imposer une manière de faire, mais pour vous aider à trouver votre propre voie qui peut être différente de la sienne. L’une des qualités d’un bon entrepreneur étant de trouver ses propres recettes, un bon mentor saura vous aider à trouver vos propres recettes. Un bon mentorat ne repose pas sur un gourou qui dicte une formule magique comme une pensée unique. C’est quelqu’un qui vous livre ce qui a bien fonctionné et moins bien fonctionné pour lui et dont vous pouvez vous inspirer pour établir vos propres méthodes. Un bon mentor c’est aussi quelqu’un qui sait poser les bonnes questions pour vous amener à réfléchir par vous-même. Il vous offrira un espace pour exprimer vos doutes, vos idées, et vous accompagnera dans le développement de vos projets.

Enfin, un mentor doit pouvoir être disponible et investi. Pouvoir compter sur quelqu’un de suffisamment disponible est essentiel pour chaque entrepreneur qui se demander comment trouver un mentor. La relation entre un mentor et un mentoré doit ensuite reposer sur la confiance et l’implication mutuelle. Si le mentor ne consacre pas suffisamment de temps à cette relation, il est peu probable qu’il puisse offrir le soutien nécessaire aux entrepreneurs qu’il accompagne.

Comment établir une saine relation de mentorat ?

Trouver le bon mentor n’est que la première étape. Une fois que vous avez identifié la personne idéale, il est essentiel d’établir une relation de confiance et de respect mutuel. Cette relation ne doit pas être uniquement à sens unique, mais basée sur un échange enrichissant pour les deux parties.

Pour commencer, il est important de définir clairement vos attentes. Un mentor ne peut pas nécessairement deviner ce dont vous avez besoin. Être transparent dès le début sur vos objectifs, vos besoins et vos ambitions permet d’établir une base solide pour la relation. Cela évite également les malentendus et permet de garantir que vous tirerez le meilleur parti de cette collaboration.

La relation avec votre mentor doit également être entretenue. Un mentor n’est pas une personne que l’on sollicite uniquement en cas de problème. Il est important de rester en contact régulièrement, d’échanger sur vos avancées et de faire preuve de reconnaissance pour les conseils reçus. Plus la relation est nourrie, plus elle sera enrichissante pour vous comme pour le mentor (qui de fait sera plus enclin à vous accompagner au mieux).

Enfin, il est primordial d’être réceptif aux critiques et aux conseils. Un mentor vous apportera un point de vue extérieur, parfois différent de votre propre vision des choses. Il est important d’accepter ces retours avec ouverture d’esprit, car ils sont destinés à vous faire progresser. Toutefois, il est tout aussi important d’être capable de faire la part des choses et de ne pas tout accepter aveuglément. La clé est dans l’équilibre entre l’écoute et l’affirmation de votre propre vision.

Il peut arriver qu’au fil du temps, la relation avec un mentor atteigne ses limites ou que vous vous aperceviez que vous n’avez pas choisi le bon mentor pour vous accompagner efficacement dans votre entrepreneuriat. Que ce soit parce que vos besoins ont évolué ou que vous vous êtes trompé(e), il est important de savoir reconnaître le moment de chercher un nouveau mentor pour repartir sur un mentoring plus sain à nouveau.

Mentorat ou mentoring, un allié de choix pour les entrepreneurs

En résumé, trouver un mentor est quelque chose de précieux pour tout entrepreneur désireux de progresser dans son parcours. Dès lors que vous aurez trouvé un bon mentor, vous pourrez compter sur quelqu’un qui vous apporte une expérience unique, une écoute attentive, ainsi qu’un soutien moral et au besoin un coach stratégique. Stratégique justement, l’importance du mentor dans votre développement comme entrepreneur exige de bien choisir cette personne (même si bien sûr tout le monde peut et a le droit de se tromper) et de construire avec elle une relation de confiance. À travers cette démarche, vous maximisez vos chances de succès et vous vous assurez de grandir non seulement en tant qu’entrepreneur, mais aussi en tant qu’individu.