Pourquoi j’ai quitté les réseaux sociaux
En septembre dernier, j’ai arrêté de publier sur Linkedin après 2 ans de création de contenu, et 27 000 abonnés. Loin d’être la seule à prendre cette décision radicale, j’ai pu vivre de l’intérieur les effets toxiques de la création de contenu pour son business.
Dans cet article, je vous partage mes réflexions et c’est moins une critique qu’une réflexion sur notre génération et sur ce qu’elle construit.
Pour poser un peu le contexte, iI y a 2 ans je me lançais à corps perdu dans la création de contenu, désireuse de devenir une figure d’autorité de mon domaine, (comme on nous le vend si bien) et de comprendre les rouages de l’infopreneuriat.
Et il y a 3 mois, après 10 ans à gérer seule une entreprise qui génère en moyenne 120k€ par an en tant qu’indépendante, avec des marges et un bénéfice net généreux, je mettais un coup de frein à tout : mon business, mes réseaux, mes partenariats ! Il paraît qu’on nomme ça : le burn-out digital !
Je vous livre mes réflexions et mon ressenti sur ce que j’ai vécu. Bonne lecture !
Quand l’intelligence est devenue une honte
“L’Intelligence fait moins vendre que la polémique”.
Orelsan – L’odeur de l’essence.
Pendant un an, celui que j’ai considéré comme mon mentor m’a répété que les gens intelligents ne savaient pas vendre.
Qu’ils réfléchissaient trop.
Qu’il fallait être rapide, et instinctif.
Et je pense qu’il a raison.
Malheureusement.
Le marketing est basé sur la manipulation et la peur.
Et, si vous avez des scrupules, ou tendance à sur-analyser ou réfléchir, vous aurez du mal à vendre sur les réseaux.
Oh ! Bien sûr, vous pourrez faire des vues et des likes car on aimera votre esprit ou votre personnalité.
Mais pour faire du chiffre, ce sera plus difficile.
À moins d’être déjà une autorité, ou de développer un faux self. (Je ne développerai pas cette notion de faux self, mais vous trouverez un tas de contenus sur le sujet sur internet.)
Toujours est-il que ce n’est pas nouveau.
L’humain depuis la nuit des temps, agit selon une certaine hiérarchie sociale.
Dans La République, Platon évoquait 3 rôles dans sa cité idéale : les agriculteurs, les soldats et les sages.
Les sages ne peuvent pas devenir des soldats, et inversement.
Pourquoi vous aurez du mal à vendre si vous êtes intelligents ?
Et bien… parce les réseaux sociaux sont le théâtre des bouffons.
La plupart des gens y vont pour se divertir, pas pour acheter.
Et ceux qui achètent, sont ceux qui doutent d’eux à l’instant T.
Ceux qui ont le syndrome de l’objet brillant.
Ou ceux qui rêvent de devenir soldat à la place du soldat.
Les gens manipulables.
Beaucoup d’autres veulent des potins,
du scandale,
de quoi se plaindre
ou de quoi raconter aux copines.
Bref ! Il reste peu de place pour servir un business de façon saine.
Le marchand et l’artiste
Cette fable, inspirée de La Fontaine, résume à mes yeux un dilemme clé du monde de l’infopreneuriat :
Faut-il renier l’authenticité et les émotions pour réussir ?
Devons-nous transformer chaque interaction en une transaction froide et calculée ?
Voici ce que m’a inspiré ce conflit :
Un Marchand, homme au regard dur,
Disait : « Pour vendre, sois bien sûr,
Il faut frapper, cogner, convaincre,
Et l’émotion, toujours l’éteindre.
L’art, l’empathie, tout ce qui touche,
N’est qu’un leurre qui reste en bouche.
Pour prospérer, sois calculateur,
Et mets ton cœur au réducteur ! »
Une Artiste, au visage serein, L’entendit discourir en vain.
« Monsieur, dit-elle, en votre zèle,
Vous oubliez l’essentiel.
L’humain n’est point un coffre-fort,
Mais un être vivant, sensible et fort.
Que vaut l’argent, froid et distant,
Quand le cœur, lui, crie le néant ?
L’art, voyez-vous, éveille l’âme.
Il console, inspire et désarme.
L’empathie et la douceur
Sont plus puissantes que votre peur. »
Le Marchand, sûr de son chemin, Rétorqua d’un ton hautain :
« Vous rêvez, madame, et vos peintures
Ne font guère trembler les murs.
Les affaires sont le vrai moteur,
Non vos élans de créateur. »
Mais ses mots lourds, vides de chaleur,
Ne faisaient qu’alourdir l’atmosphère.
Les années passèrent.
L’Artiste, Par son talent et son amour,
Illumina mille détours,
Touchant des cœurs, même les plus tristes.
Quant au Marchand, malgré ses prix,
Et ses méthodes sans merci,
Il finit seul, sans âme qui vive,
Car son monde était bien trop vide.
Moralité :
Qui veut gagner sans âme ni cœur
Ne vend qu’à vide et sans saveur.
Mais celui qui touche l’Humanité
Règne en roi sur la postérité.
Pendant des mois, ce même mentor m’a répété que les gens sensibles étaient nuls en business.
Qu’il fallait être “agressif”, que la féminité, l’intelligence émotionnelle et l’art ne feraient pas vendre.
Au mieux, ils feraient simplement “aimer”.
Pourtant, notre société n’a jamais eu autant besoin de (re)découvrir la philosophie, l’art, l’empathie, et la douceur.
Les époques et les technologies évoluent.
Mais l’Humain lui reste constant dans ses mécanismes, ses travers et ses qualités.
Nous aimons qu’on nous raconte des histoires.
Certains créateurs de contenu l’ont compris et dévoilent leur vie privée, tombent dans le pathos pour quelques likes, et pour vendre.
Nous sommes des êtres d’émotions.
Et quelle tragédie serait le monde sans l’émotion.
Sans l’art.
Sans l’empathie.
Faudrait-il renier cette humanité pour vendre ? Je ne pense pas !
Je pense au contraire que celui ou celle qui saura toucher le cœur de son audience sans tomber dans le pathos, aura bien plus d’impact que la brute sans âme, qui veut vendre son produit à tout prix. Mais… En restant soi-même et sans se perdre dans la dopamine, c’est un exercice difficile.
La course à la visibilité détruit le cerveau
Parmi les conseils difficiles à appliquer, mais qui fonctionne parfaitement sur les réseaux sociaux, celui-ci est selon moi, l’un des pires : “Écrire comme on parle. »
Sous prétexte de publier tous les jours, les créateurs de contenus “batchent” leurs posts, et produisent des posts dénués d’intérêt, de sens, et d’utilité.
Tous se copient.
Pas simplement parce qu’ils cherchent à performer et être visibles.
Non.
Simplement parce qu’ils sont mauvais.
Incapables désormais de faire preuve de jugement, de recul et de réflexion.
Ce qu’ils veulent : faire du chiffre ! coûte que coûte !
Tous cherchent des hacks.
Et certains leur en vendent.
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Les gens préfèrent s’abrutirent de vidéos Tiktok plutôt que de lire un livre.
Et qui pourrait leur reprocher ? C’est tellement facile.
Consommer génère de la dopamine et ne demande aucun effort.
Depuis la nuit des temps, l’Humain a besoin de se divertir en consommant des idioties.
Le théâtre et les cirques ont connu leurs heures de gloire pour cette raison.
Aujourd’hui, le cirque est accessible en un clic.
Le problème, c’est que le divertissement a pris une place sans précédent dans nos vies.
Et laisse de moins en moins de place à la création.
Remettre de l’art dans le quotidien
À force de vouloir écrire des textes percutants et “qui vont droit au but”, on en oublie la poésie, l’art, les métaphores.
Or l’Art, émerveille, il sublime les expériences et permet d’avoir une vision plus belle de la réalité. Heureusement, il existe encore des créatifs, comme Marie Robert ou Jade Bessé.
En tant que maman, je le vois chaque jour avec mes adolescents de 12 et 16 ans.
Ils zappent d’une vidéo TikTok à l’autre, incapables de suivre un film complet sans décrocher.
Leur esprit semble happé par ce flux incessant d’informations.
Et ce n’est pas qu’une impression : des études montrent que cette hyperstimulation détruit littéralement les connexions neuronales nécessaires à la concentration et à la mémoire à long terme.
La parole ouverte à tous ou quand “Les gratteurs de buzz flirtent avec les extrêmes”
Internet offre l’opportunité à tous de prendre la parole en ligne.
C’est une véritable chance car l’ascenseur social va bien plus vite.
Si vous savez écrire et produire, vous pouvez devenir une star du jour au lendemain.
Et c’est une réelle chance pour celui ou celle qui veut se construire seule.
On peut citer des personnes comme Squeezie, Inox Tag ou encore Lena Situations, qui ont su mettre à profit cette opportunité et faire de leur visibilité un business.
Mais c’est aussi un fléau.
Car si tout le monde peut prendre la parole, les dérives sont présentes.
Absolument tous les pays du monde subissent une montée des extrêmes et de la polarisation.
Car la violence et les extrêmes choquent les esprits.
Et donc, se retiennent et se partagent en masse.
L’intelligence, la normalité, et la douceur ne font pas vendre.
Ils laissent indifférents.
Pour se différencier, il faut susciter une émotion.
Alors, ceux qui l’ont compris, les politiques, les journalistes ou certains entrepreneurs jouent sur la peur pour servir leur entreprise et avoir un impact.
“Qu’est c’qui nous gouverne? La peur et l’anxiété »
Orelsan, L’odeur de l’essence
Mais vous allez alors me répondre : D’accord, donc pour être retenu (et donc vendre) ne pourrions-nous pas susciter une émotion positive ?
Malheureusement, le cerveau humain est ainsi fait, que la peur est l’émotion la mieux retenue.
Aussi, quoi que nous fassions, c’est bien la peur qui nous aide à nous souvenir des choses.
Nous retiendrons toujours davantage les discours d’un Trump arrogant et violent que celui d’un Nelson Mandela empathique et bienveillant.
Les algorithmes, conçus pour maximiser l’attention, amplifient les contenus les plus polarisants.
Résultat : rien d’étonnant de voir des figures publiques ou des entrepreneurs flirter avec les extrêmes, sachant que la controverse attire plus de clics que la nuance.
Produire est devenu difficile
Produire est devenu difficile.
Faire le vide est difficile.
Les gens fuient le silence, la solitude et l’ennui.
Partout, ils sont occupés.
Téléphone en main.
Écouteurs dans les oreilles.
Ils ne savourent plus aucun moment d’ennui.
Prendre le temps d’écrire, de réfléchir, de poser un jugement leur devient impossible.
J’ai accompagné quelques clients trentenaires, et j’ai pu constater que certains d’entre eux sont incapables de s’assoir face à une feuille et un stylo, et de poser une réflexion.
Les écrans, les réseaux, internet, ont envahi leur vie, leur quotidien, et leur cerveau.
Ils se font littéralement “manger”, et ne produisent plus rien d’intéressant.
Résultat : Face à eux-mêmes et à leur flux de pensées : Ils sont anxieux et paumés.
Conséquence ?
En business, tous se copient :
On reproduit les business models des américains.
On reproduit les contenus de grands créateurs.
On ne prend plus aucun recul.
On se perd dans un brouhaha permanent et affligeant.
En ligne, on trouve tout et son contraire.
Et on peut même encore trouver des aberrations telles que des théories fafelues pour prouver que la terre est plate !
Or, si vous n’avez pas le recul et l’intelligence de vous questionner face aux contenus que vous lisez, vous êtes pris dans ce flow d’informations vertigineux et dénué de sens.
Pour retrouver le goût de créer, j’ai désinstallé les applications de mon téléphone et repris des activités simples : écrire sur papier, peindre, marcher dans la nature. Ces moments de déconnexion m’ont permis de faire le vide et de me reconnecter à ce qui comptait vraiment.
La montée du narcissisme
Les réseaux sociaux ont révolutionné notre manière de communiquer et de nous représenter au monde.
Pourtant, cette ouverture sur le monde a aussi ses revers.
La visibilité facile offre également un autre fléau : la société crée des narcissiques. (parfois inconsciemment)
Ces dérives soulèvent des questions profondes sur la nature de nos interactions et sur l’impact de ces outils sur notre psyché et notre culture.
Au cœur de ce phénomène se trouvent des mécanismes psychologiques puissants.
Chaque notification, chaque « like » ou partage active une décharge de dopamine, créant un cercle de gratification instantanée.
Cet effet addictif pousse à rechercher sans cesse une validation extérieure, transformant des plateformes de connexion en arènes de performances personnelles. Paradoxalement, ce narcissisme numérique masque souvent une profonde insécurité. Derrière l’image idéalisée que beaucoup projettent se cachent des doutes et des angoisses, que la reconnaissance numérique tente de combler, sans jamais y parvenir pleinement.
Sur le plan social, les réseaux favorisent une culture de la comparaison.
Chaque publication devient un étalage de succès, de moments soigneusement sélectionnés pour susciter admiration ou envie. Cette dynamique standardise les comportements : on ne construit plus son identité, on la modèle selon ce qui attire l’attention.
Certains créateurs, obnubilés par les chiffres, finissent par privilégier l’image qu’ils projettent sur leur authenticité.
Ils se perdent dans des personnages (le faux self), ne parlent que de leur victoire ou plongent dans un pathos désolant.
Cela appauvrit non seulement le contenu, mais aussi les relations humaines qui devraient en découler.
Les plateformes elles-mêmes jouent un rôle central dans cette dynamique. Leur modèle économique, basé sur l’engagement, incite à maximiser le temps passé en ligne. En gamifiant les interactions sociales, elles transforment les utilisateurs en produits, leurs données et leur attention devenant des marchandises. Les figures les plus suivies, les influenceurs, participent à ce phénomène en imposant des standards de réussite qui renforcent la course à la validation.
Ce contexte a également un impact notable sur la créativité.
Les créateurs de contenu, soumis à la pression des algorithmes, produisent souvent des contenus formatés pour maximiser leur visibilité, au détriment de l’authenticité. La peur de l’échec public limite l’expérimentation et favorise une uniformisation des idées.
J’ai travaillé pour certains créateurs qui produisaient d’excellents résultats.
Pourtant, ils ne sont jamais satisfaits.
Ils en veulent toujours plus. Parce que le voisin a fait plus.
Ou parce qu’ils se pensent au dessus de la mêlée.
Sous pression constante, suragités, ils sont incapables de faire preuve de recul.
Au final, le narcissisme numérique reflète une quête d’amour et de reconnaissance.
Alors que faut-il faire ?
Argent, notoriété & pouvoir
En 2 ans, j’ai vu à quel point les créateurs de contenu étaient drivés par ces 3 ingrédients.
Les réseaux sociaux, sont somme toute, un reflet de notre société, mais en plus grossier.
Je ne vous cache pas que faire ce constat m’a donné de profondes nausées et un dégoût de la création en ligne, du marketing et de certains business model. C’est d’ailleurs pour ça que la seule issue qui me semble bénéfique pour moi, c’est la reconversion.
Pendant 4 mois, j’ai tout rejeté en bloc.
Je me suis consacrée à l’art.
j’ai étudié.
j’ai lu.
Et… J’ai pris la décision de quitter les réseaux sociaux.
Je ne sais pas encore si cette décision est temporaire ou définitive.
Mais elle me fait un bien fou !
L’idée d’être devenue une dealeuse de dopamine me rendait dingue.
Rendre dépendants vos followers de vos contenus, est toxique pour vous comme pour eux.
Toutefois, à mon sens, ne pas prendre la parole en ligne quand on a un business, c’est se tirer une balle dans le pied.
Alors que faire ?
Tout est question de mesure et de bon sens
Si vous êtes entrepreneurs et que vous pensez que la création de contenu vous aide à vendre, alors publiez, mais avec un sens critique envers vos propres posts.
Demandez-vous :
- Est-ce que ce post sert une cause ou mon business ? (c’est LA question principale je pense)
- Est-ce qu’il peut être utile à mon audience, ou est-ce de l’égo ?
- Est-ce que d’autres personnes sont impliqués / visés dans mes propos ? Si oui, mes propos peuvent blesser ces personnes ?
Ne vous perdez pas dans le personal branding à outrance, et conservez vos opinions et votre libre arbitre.
S’il y a une dissonance lorsque vous publiez, si vous vous sentez « accro », ou agité, ou si quelque chose vous perturbe, stoppez.
De mon côté, j’ai mis du temps à accepter de déplaire, ou de dire stop et non aux personnes toxiques.
J’avais fini par bloquer ceux qui nuisaient à ma santé mentale par leurs opinions, leurs posts ou leurs actes.
Et vous en avez le droit également.
Vous n’avez pas à vous justifier.
Au delà de ça, je pense que « vendre éthique » et « publier slow » seraient 2 options à envisager.
Eviter la course aux likes et aux chiffres pour se recentrer sur l’humain, serait une bonne option.
Mais bien sûr, c’est plus facile de miser sur la rareté quand est déjà connu.
Des gens comme Maud Alavès ou Eliott Meunier, peuvent s’y autoriser et perdurent ainsi.
Mais tous n’ont pas leur talent.
J’ai aussi des clients qui ont fait le choix de quitter Instagram et LinkedIn pour se concentrer sur YouTube, réseau qui, selon eux, permettrait de moins subir la dopamine et l’ingratitude des algorithmes.
C’est une option que je garde en tête pour moi : Blog, Newsletter, Youtube, Podcast… Des médias alternatifs moins toxiques. Ce ne sont que des réflexions.
Comment faire la différence ?
Néanmoins, je crois que celui qui :
- connaîtra les classiques et étudiera la philosophie.
- prendra le temps de réfléchir et produire loin des écrans.
- s’enrichira d’expériences dans le monde réel.
- fera preuve de jugement.
- évitera les raccourcis et travaillera “vraiment” pour réussir , fera la différence.
Accomplissez quelque chose et parlez-en ensuite !
Beaucoup de créateurs de contenu se rêvent célèbres alors qu’ils n’ont rien accompli, et qu’ils n’ont aucune expertise.
Et bien sûr, parfois, ça fonctionne… Mais acquérir la notoriété et la célébrité sur du vide, est-ce vraiment bénéfique ?
À mon sens, les réseaux sociaux devraient être un canal de communication pour relayer nos accomplissements dans la vie réelle, et non pour promouvoir du vide. Prendre la parole en ligne n’a de sens que si on a des choses à dire, un combat à mener, des leçons d’expérience à transmettre.
Quitter les réseaux sociaux et après ?
Quitter les réseaux sociaux n’est pas signe que tout est fini, (ni de dépression comme certains ont voulu me le faire croire.)
Au contraire, c’est plutôt une preuve maturité et de lucidité.
Nous ne sommes pas des moutons ! Et il est beau d’« avoir le courage de quitter ce que l’on ne veut pas ! »
Personnellement, je me sentais pervertie par cet univers.
De nombreux créateurs s’autorisent une pause, voire un arrêt définitif.
Certaines entreprises, comme Lush ont été précurseuses.
Je rêve d’un entrepreneuriat aligné sur des valeurs humaines et artistiques, où l’intelligence émotionnelle, la douceur et le sensible ont toute leur place. C’est une nécessité.
Nous avons le pouvoir de construire des entreprises où l’humain prime sur le chiffre, où la créativité et l’authenticité sont au cœur de chaque interaction.
Et nous avons tous le pouvoir d’influencer la société et les réseaux sociaux pour bâtir en ce sens.
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Alors, à tous ceux qui me lisent : osez créer différemment.
Reconnectez-vous à ce qui vous rend profondément humain.
L’avenir en dépend.
P.S. : Pour ceux qui voudraient réagir à cette note, je reste disponible sur sophie[at]lachouettecreative.com